Hay Mohammadi Casablanca, également connu sous le nom de Karyan Central, est l'un des plus grands quartiers de Casablanca et l'un des plus célèbres au Maroc.
Le quartier Hay Mohammadi remonte au début du XXe siècle, lorsqu'il était connu sous le nom de "Karyan Central". Initialement une zone agricole, il s'est transformé en un habitat informel avec l'augmentation de la migration interne depuis différentes régions du Maroc à la recherche de travail.
En 1956, après l'indépendance du Maroc, le quartier a été renommé "Hay Mohammadi" en hommage au roi Mohammed V.
Avant les années 1920, le quartier était une zone agricole. Avec l’arrivée de migrants cherchant à travailler dans les carrières de pierres de la région, il s’est transformé en une zone d’habitat informel connue sous le nom de Karyan Central. Sous l'administration française, des blocs résidentiels tels que "Blok Riyad", "Blok Kdya" et "Blok Saada" ont été construits, introduisant ainsi les premières expériences de logements verticaux au Maroc.
Le quartier Hay Mohammadi est également connu pour son rôle dans la résistance contre le colonialisme français, particulièrement avec la révolte de Karyan Central en 1953. Le roi Mohammed V, après son retour d'exil, a visité le quartier, marquant ainsi la reconnaissance des sacrifices de ses habitants.
Le quartier Hay Mohammadi se situe dans le nord-est de Casablanca, délimité par :
Hay Mohammadi est un quartier populaire avec une prédominance de maisons modestes et quelques bâtiments résidentiels modernes.
Le quartier est réputé pour sa diversité culturelle, abritant des Marocains de diverses régions ainsi que des migrants des pays voisins.
Hay Mohammadi offre des services de base indispensables à ses habitants, notamment :
Hay Mohammadi Casablanca bénéficie d'un bon réseau de transports le reliant aux autres parties de la ville.
L'une des plus grandes mosquées de Casablanca, symbolisant le quartier Hay Mohammadi.
Un des plus grands marchés populaires de Casablanca, proposant une variété de biens et de marchandises.
Situé en périphérie du quartier, c'est l'un des plus anciens et grands jardins zoologiques du Maroc.
Le quartier Hay Mohammadi est connu pour son dynamisme, avec une activité commerciale constante.
Les résidents du quartier sont fortement attachés à leur quartier et entretiennent des liens communautaires solides.
Les prix des biens et services dans le quartier sont relativement abordables comparé à d'autres quartiers de Casablanca.
Hay Mohammadi Casablanca a été un centre de créativité et d'innovation après l'indépendance du Maroc. La diversité culturelle et intellectuelle du quartier a produit des phénomènes uniques dans la musique et l'art marocains, notamment le mouvement des groupes musicaux des années 1960 et 1970.
Les groupes comme "Nass El Ghiwane", "Jil Jilala" et "Lemchaheb" sont originaires du quartier et ont connu une renommée internationale grâce à leur mélange de mélodies marocaines traditionnelles et de poésie engagée.
Le quartier a vu émerger de nombreux artistes marocains tels que Mohamed Miftah, Abdelkhalek Fahid, et Hassan Flaan, qui ont tous été formés et ont grandi dans le quartier.
Le quartier Hay Mohammadi abrite plusieurs associations de la société civile, dont l'association "Chaoula" qui est devenue une organisation nationale active dans tout le Maroc.
Le quartier était connu pour ses groupes folkloriques tels que la troupe de Warzazat et les "Hedawa", qui performaient des danses traditionnelles et des chants lors des événements communautaires.
Le quartier abritait un marché spécial pour les "Halqa", un espace où les conteurs, les herboristes, les devins et les artistes se produisaient et divertissaient la communauté.
En somme, Hay Mohammadi Casablanca est un quartier populaire historique de Casablanca, caractérisé par sa diversité culturelle et son dynamisme. Il offre à ses résidents un mode de vie simple et confortable, tout en étant un centre important de résistance historique, de créativité artistique et de vie communautaire au Maroc.